- Le moment
le plus désagréable est passé, dit-elle.
- Oui, dis-je, et le plus dangereux.
Nous étions
entrés dans les nuages. L'avion subissait de légères
secousses. La voix du Commandant de bord nous annonça que nous
allions voler environ une heure et à une altitude de 8.000 mètres.
L'escale de Munich durerait trois quarts d'heure. Le Commandant de bord
et son équipage nous souhaitaient la bienvenue et espéraient
que notre vol serait agréable.
Isabelle
me demanda :
- Savez-vous
à quelle heure nous arriverons à Nairobi ?
- Oui, vers onze heures probablement, heure locale. Vous pouvez ajouter
à cela deux heures de formalités. Nous pouvons espérer
être libérés vers une heure du matin, s'il n'y a
pas de retard.
- Cela fera une longue journée.
- Isabelle, dis-je, en l'appelant pour la première fois par son
prénom, ne croyez-vous pas que nous pourrions nous tutoyer ?
Elle avait, d'un brusque mouvement de la tête, rejeté sa
queue de cheval en arrière. Elle me regardait en clignant légèrement
des yeux, en plissant le front ...
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