Elle sourit
:
- Le charter
de la "Pan International", n'est-ce pas ? 11 h 30 ?
- Oui, répondis-je, étonné.
- Alors, nous aurons bien plus de quatre heures à passer ensemble,
me dit-elle. Je prends le même avion que vous. Je suis arrivée
à Bruxelles avant-hier. J'ai visité la Grand-Place, l'Atomium.
- Aimez-vous Bruxelles ?
- Oui, surtout la Grand-Place. Il y avait un kiosque et des militaires
jouaient des airs très sérieux. Les gens sont-ils toujours
aussi sérieux, chez vous ?
- Non, je ne crois pas. Vous devez y être passée à
un mauvais moment.
Je ne crois pas que la musique militaire puisse lui donner un charme
particulier ...
- Vous ne semblez pas aimer les militaires, me dit-elle en souriant.
Les soldats
sont faits pour se battre, non pour jouer de la musique. Les marches
militaires m'inquiètent. Elles troublent une paix intérieure
que je veux préserver...
J'espère que votre père n'est pas militaire, lui demandais-je
? Je ne voulais pas que notre début de dialogue s'arrête
là.
- Non.
Il est banquier. Connaissez-vous la City Bank ?
- Oui, bien sûr.
- Il est directeur de l'agence d'Omaha.
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