Par Christian de Bray
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(Chapitre II)

Je ne répondis pas. Je savais que le temps altère l'homme, le calme, l'apaise, avant de l'anéantir...

Une voix très douce, coulant dans le vaste hall, appela les passagers du vol à destination de Nairobi, en allemand d'abord, puis en anglais.

De toutes parts, des gens convergèrent vers la porte d'accès. Par un lent mouvement d'implosion, la file des passagers se forma. Elle s'écrasait contre la barrière encore fermée.

Je n'avais gardé avec moi que mon appareil photo et un journal de la veille. Un sac de toile d'un bleu très clair pendait à l'épaule d'Isabelle. Elle tenait à la main un sac de plastique transparent habillé de fleurs bleues et rouges. Un sac indiscret.

A onze heures, un bus nous conduisit à l'avion. Le chauffeur nous débarqua presque sous l'aile du Boeing 707.

Nous nous retrouvâmes assis à l'arrière de l'avion, alors que les passagers du bus suivant montaient déjà sur la passerelle.

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