Dans Congo-Nil, le Guide du Congo Belge (1948-1949), on peut
lire au sujet de la femme blanche au Congo:
"La véritable vocation coloniale trouve sa plénitude
en brousse. Nous voudrions qu’aucune jeune femme ne
craigne d’y partir; nous voudrions qu’aucune d’entre
elles ne regrette de quitter la vie un peu artificielle des
grands centres pour aller au loin réaliser son vrai
rôle de colonisatrice.
Ce n’est que là, dans les postes éloignés,
dans les villages perdus qu’elles trouveront à
développer en elles leurs plus belles qualités.
(…) Elle pourra essayer d’introduire dans les
ménages indigènes, souvent assez rustres, un
semblant de confort, un grain de civilisation.
Elle pourra apprendre à des femmes indigènes
à coudre, à tricoter, voire broder. (…)
Et c’est ainsi que, sans sortir de l’enceinte
enchantée de son «lupango», l’habitante
de la « petite brousse » vivra une existence riche
et pleine, une existence dans laquelle les heures seront trop
courtes, une existence où l’on voudrait reculer
les portes de la nuit qui sembleront se refermer toujours
trop vite sur des journées débordantes d’activité
et d’intérêt."
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