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Que dire de l’infrastructure…
Madagascar, à l’écart des
grandes routes touristiques, ressembles-tu à
un paradis tellement perdu qu’on ne puisse
te découvrir… Après 40 ans
de voyages en Afrique tu m’interpelles sur
ton devenir !
Ton gendarme, ton professeur de philosophie,
ta voyante, ta vendeuse des quatre saisons, par
le plus grand des hasards me racontent la même
histoire… que le chemin sera long pour sortir
de l’ornière.
Ornières qui meurtrissent ton visage et
ton cœur…
Madagascar,
Mana Hoanae,
Je reviendrai pour suivre tes pistes et compléter
ma folle poursuite de la vie et les images du
monde qui me manquent…
Misaotra (à prononcer Misotch),(merci)
Pour mon oubli du monde
Et mes ensablements
Merci
Pour mes ensablement
Et pendant ce temps mon oubli du monde
Misotch
Pour cette quête qui ne terminera jamais
vraiment ma vie
Et tous ces bains de boue traversés dans
une certaine angoisse recherchée
Misotch
Pour toutes ces petites fées
Dont je ne croiserai plus jamais le regard
Et pour les regards lumineux de tes vieillards
Misotch
Mais ce puits profond
Recevra-t-il un jour pleine lumière ?
Misotch
À mon guide
Que j’ai appelé Castor parce qu’elle
Grignotait à longueur de journée
carottes ou cacahuètes…
Misotch
Parce que partout où je serai
Je penserai à toi, Madagascar…
Tu dois faire face à tes 23 ans,
A la tradition,
Mes réflexions,
Et à Bekili où vit ton frère…
Afin que tu puisses regarder ton pays autrement
je t’ai offert
Une année d’études.
Tu ne m’as jamais rien demandé….
T’ai-je donné grand-chose est-ce
peu ? Est-ce beaucoup ?
J’espère qu’un jour tu me
diras et m’écriras,
Misotch….
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